Souffrir pour l'Eglise et par elle, tel est le cadeau somptueux que Jésus m'offre.
Depuis plus d'un an, je suis la cible d'attaques et d'accusations que
je n'arrive pas à comprendre, malgré toutes les acrobaties de mon esprit
pour y parvenir. Au seul énoncé des accusations, j'ai envie de vomir de
dégoût, de rage, de révolte. Mais mon expérience de Jésus, que j'ai
chanté, prêché, et tellement médité dans
l’Evangile, me laisse dans une attitude de Saint Abandon. Je contemple
Jésus outragé et me tiens à ses côtés, flagellé moralement, par ceux-là
mêmes qui ont été, ou mes collaborateurs, ou les bénéficiaires de mes
activités éducatives et pastorales.
Je n'ai jamais été habitué à
dire du mal des autres même s'ils le méritent. J'ai toujours essayé de
trouver des circonstances atténuantes à chaque dérive comportementale
des uns ou des autres. J'ai toujours répondu au mal par le sourire et le
bien. J'étais toujours dans ces dispositions quand je dus subir une
avalanche d'insultes et de calomnies qui n’auraient pas laissé
insensible l'âme la plus sainte. Jésus lui même a pleuré au jardin des
oliviers. Pensait-il à ceux qui, après lui, subiraient le même sort?
> > Je trouve beaucoup de paix en méditant la Passion et le
comportement des gens avec Jésus, surtout celui des pharisiens. Je ne
prétends pas être Jésus, bien que je tende tous les jours à lui
ressembler. La logique de Jésus est de ne pas répondre au Malin. Je me
voile la face quand je vois où mes détracteurs en sont arrivés. Les
premiers à m’avoir porté au pinacle, et à avoir reconnu avoir trouvé un
sens à leur vie grâce à moi, sont justement ceux qui me lancent des
pierres aujourd’hui. J'espère qu'ils sont sans péché pour se permettre
d’agir ainsi. J'ai les preuves écrites, enregistrées, filmées, de tout
ce que mes accusateurs et accusatrices, ou ceux qu'ils dirigeaient vers
moi, ont dit ou écrit sur les bienfaits spirituels reçus.
M'accuser
d'avoir sali un de mes enfants me met dans une telle colère intérieure
que j’en pleure de rage. En 46 ans de travail missionnaire auprès de
gens de tout milieu - entre autres des élèves, des étudiants, des
orphelins - jamais il n’y eut une seule plainte, en revanche plusieurs
vocations ont germé. Si c'est le prix à payer, j'accepte mais je vous
supplie de veiller à ce que, tôt ou tard, la vérité soit établie, même
après ma mort. Je suis, comme tout chrétien, un pécheur qui se confesse
régulièrement mais je ne suis ni un pervers ni un criminel.
Près de
moi scintille une constellation d'amis fidèles, sincères, aimants et
imbibés de spirituel. Ce sont mes anges du jardin des oliviers. C’est
pour eux que je veux écrire mes mémoires. Ce sera ma réponse, je
l’espère irréfutable. Si je m’y décide, ce n'est certes pas pour étaler
mes réalisations ni pour me vanter, ni même pour me justifier, car Dieu
seul rend juste, mais pour que, au moins après ma mort, les enfants que
j'ai bercés et les amis qui ont cru en mon action, sachent la vérité.
Dieu est vérité et c'est dans le creux de son cœur que j'enfouis mes
meurtrissures.
En attendant, tout ce que je vous demande, à vous mes
amis et mes connaissances, c'est de mettre au moins en doute ces
insultes qui pleuvent sur moi à temps et à contre temps. Je vous
laisserai, le temps venu, le soin de compléter ou de rectifier, s'il le
faut, mon manuscrit. > > Je compte sur le soutien de vos prières
pour persévérer jusqu’au bout de ce calvaire. Je sais que vous acceptez
de porter avec moi cette croix afin de l’alléger du poids de votre
amitié et par la force de notre communion spirituelle au sein du
monastère invisible de Lo Tedhal.
Père Mansour Labaky
vendredi 22 novembre 2013
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