lundi 28 juin 2010
Quand j’étais petite, les premiers fruits que j’ai commencé à manger, c’étaient les pommes. Après, maman raconte qu’elle m’a épluché une poire et me l’a offerte prétendant que c’était une pomme (stratégies de maman).
Je l’ai mangée et j’ai aimé.
Un autre fruit avec lequel j’ai plutôt un lien affectif, c’est les cerises…
Là où j’habite, il y a le centre ville et il y a ce qu’on appelle les « kroums » zone réservée à planter surtout des vignes (on fabrique surtout du vin, de l’arak,…)
Grand-père possédait un « kroum » où il avait surtout planté des cerisiers. Chaque fois que ces fruits mûrissaient on allait : moi, mes sœurs, mes cousins et mes cousines cueillir des cerises. Et là, je ne pouvais résister à la tentation de porter ce « beau » fruit à ma bouche. Des fois j’en voyais un aux couleurs resplendissantes et assez dodu…mais à bien y regarder, je découvrais que quelqu’un y avait mordu avant moi : un petit oiseau gourmet l’avait goûté au passage.
Une chose est sûre : les cerises achetées au marché ne valent à aucun prix celles cueillies de l’arbre directement.
Aussi, ces fruits portent beaucoup de souvenirs avec un être qui m’est le plus cher au cœur. On jouait ensemble là-bas. Il proposait de m’offrir des grappes de raisin qu’il confectionnait lui-même. Ces arbres étaient les témoins de nos jeux, témoins muets mais sensibles à l’extrême…
PS : Vous me manquez trop chers blogueurs mais je souffre en ce moment des problèmes de maladie dans ma famille pour cette raison, je ne suis pas trop présente…
J’ai emprunté à Seb ! cette jolie photo qui m’a inspirée.
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6 commentaires:
Que tu parle bien des fruits de ton enfance...
J'espère que les problèmes de maladie ne sont que passager et que rapidement tout va renter dans l'ordre.
Bisou A +
La cerise a un parfum de nostalgie particulier et heureux celui qui l'a cueillie sur l'arbre. Si fragile que la moindre pluie la gache, le rendez vous qu'elle donne n'est pas à manquer car alors elle a filé, elle n'est plus là : elle ne sait pas attendre, elle qui sait si bien se faire d'une année sur l'autre désirer...
Tu m'as rappelé de bcp de beaux souvenirs, mon grand père a un "karm" qui est plein de cerisiers.
J'espère que les problèmes de maladie se termineront le plutôt possible.
De tendres souvenirs, racontés joliment.
Pour moi, ce sont les pommes qui sont associées à des souvenirs d'enfance .
Mon cerisier a donné beaucoup de cerises cette année.Est-ce l'effet de la neige ?
Code de vérification: noche=nuit en Espagnol; joli hasard, n'est-ce pas ?
Meilleurs voeux de rétablissement pour ta famille.
L(odeur de mon pauys
l'odeur deur de mon pays était dans une pomme.
Je l'ai mordue avec les yeux fermés du somme,
Pour me croire debout dans un herbage vert.
L'herbe haute sentait le soleil et la mer,
L'ombre des peupliers y allongeaient des raies,
Et j'entendais le bruit des oiseaux, plein les haies,
Se mêler au retour des vagues de midi...
Combien de fois, ainsi, l'automne rousse et verte
Me vit-elle, au milieu du soleil et, debout,
Manger, les yeux fermés, la pomme rebondie
De tes prés, copieuse et forte Normandie ?...
Ah! je ne guérirai jamais de mon pays!
N'est-il pas la douceur des feuillages cueillis
Dans la fraîcheur, la paix et toute l'innocence?
Et qui donc a jamais guéri de son enfance ?...
Lucie DELARUE-MARDRUS, Ferveur (1902)
photograff.blogspot.com/2010/07/jai-descendu-dans-mon-jardin.html
En écho à cette belle photo.
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