jeudi 5 mars 2009

Les bienfaits de la guerre Libanaise:

Pour continuer mes études, j’ai dû me diriger vers la capitale.
C’est ainsi que j’ai fait la connaissance d’un chauffeur assez amical.
Il me dépose aux portes mêmes de l’Université.
Toutefois, il discute avec ses passagers d’un thème assez précis, celui de la guerre.
Vu qu’il est plus âgé que moi d’une décennie,
Il connaît mieux que moi cette guerre dont on médit.
Beaucoup plus encore, il a des connaissances en Histoire.
Anecdote sur anecdote il raconte
Et moi je me demande si ce ne sont que des contes.
Une fois dit-il, un marchand ambuland arrive dans notre village.
Il vend des poissons que tout le monde partage.
Ma mère nettoie le poisson.
Elle appelle le chat et lui donne une portion.
Le chat recule sur le moment.
Mon père accourt aux cris de ma maman.
« Avertissez tout le monde ; le poisson est empoisonné.
Mon père m’appelle, me montre la cloche et m’ordonne de la sonner.
Je sonne la cloche de l’église.
Aussitôt, le pasteur accourt :
« File d’ici petit garnement.
-Les poissons sont empoisonnés, dis-je sans perdre de temps.
Vous devez cette nouvelle diffuser pour qu’on n’en mange point.
Et ainsi fut fait.

Oh oui, les gens s’entraidaient.
Ce « bon vieux temps » de la guerre, pendant lequel les Hommes ont appris à prier, même s’ils ne comprenaient pas vraiment ce qu’ils disaient.